La mémoire, de pierre en bois

11 mars 2021

… en mémoire du camp Casanova

C’est sous les frondaisons des grands chênes, en lisière de la petite clairière du Rond-Point de Moladier que s’érige le monument à la mémoire du Camp Danielle CASANOVA, maquis FTP du Bocage Bourbonnais.  

D’hier en projet…

… à aujourd’hui, la réalisation !

L’idée avait germé depuis des années ; le processus avait été engagé avec la création du monument de Villars à Noyant en 2014…

Nous avions désormais acté que la mémoire de la Résistance n’était pas prisonnière des monuments anciens qui avaient pu s’élever là où, dans « le monde d’après » la conscience aigüe de la préservation du souvenir était portée par les acteurs. Contrairement au phénomène de l’élévation universelle des Monuments aux Morts de l’immédiat après Première Guerre Mondiale, le geste symbolique d’après la Libération consista généralement à l’ajout des noms des victimes de la Seconde Guerre Mondiale gravés dans la pierre des monuments existants.

La nature de la victoire arrachée en 1945 liée à l’emprise de la guerre sur l’intégralité du territoire national avec sa corollaire des Résistances intérieures dont la contribution fut déterminante pour la reconquête engagée par les armées alliées dans le processus conduisant à la victoire et à la Libération changeait la donne. Il avait fallu aussi beaucoup de détermination pour faire considérer cet apport déterminant de « l’armée des ombres » aux côtés des forces militaires alliées qui nourrissaient parfois des intentions allant bien au-delà de la Libération (cf. AMGOT). S’ajoutant à cette situation, la grande diversité des Résistances dans leurs origines comme leurs pratiques n’ayant pas été complètement abolie par l’action unificatrice de Jean MOULIN à l’initiative de De Gaulle, ne pouvait que se manifester dans « l’après »… Et il aura fallu des années pour que l’initiative des FTPF se constituant en association d’anciens Combattants de la Résistance dès mars 1945 s’élargisse à toutes les familles de pensée de la Résistance Intérieure et de la France Libre en 1952 sous l’influence déterminante du communiste Pierre Villon, ancien membre du CNR et rédacteur influent de son programme.

Ce sont là quelques éléments qui peuvent justifier des traces sélectives des lieux de mémoire de la Résistance qui ne s’inscrivirent pas dans une volonté nationale sous l’égide de l’Etat mais beaucoup plus sur la volonté des combattants de la Résistance soucieux de laisser à la postérité la trace de leur contribution à la reconquête du territoire national et de la démocratie républicaine. Et chacun a pu vérifier, parfois à leur disparition avec la découverte de quelques documents bien cachés, que certains parmi les anciens résistants avaient fait le choix du silence.

Des recherches et de l’étude de l’histoire de la Résistance conduisent nécessairement aujourd’hui à la redécouverte de passages gagnés par l’oubli des faits, des actions comme de leurs acteurs. C’est ce qui nous conduit à enrichir aujourd’hui le catalogue des marques en installant de nouveaux monuments à la mémoire de la Résistance plus de trois quart de siècles après les faits. Ce ne sont là que des jalons manquant jusqu’alors aux itinéraires de découverte de notre patrimoine mémoriel de la Résistance.

Nous pouvons faire l’hypothèse qu’il en viendra d’autres…

Un aboutissement

Long à venir et porteur d’une multitude d’activités, ce monument s’inspire de l’histoire du maquis dont il va honorer la mémoire. Le Camp Danielle Casanova fait partie des maquis de la dernière période de la guerre. Fondé le 6 juin 1944, jour du débarquement en Normandie, il symbolise l’élan libérateur qui s’était emparé des combattants de la Résistance quand l’espoir de la victoire avait définitivement choisi son camp. Il bénéficiait ainsi de toute l’expérience accumulée depuis des années de lutte clandestine dans d’autres structures (Camp Hoche par exemple). La mobilisation des forces rassemblées à Moladier à la fin de ce printemps 1944 était telle que seule la moitié des combattants volontaires purent être retenus pour constituer le maquis ; les autres qui pouvaient rester hors de la clandestinité constituaient un appui de première importance…

Une lacune

Jusqu’à aujourd’hui, aucun monument n’ancrait la mémoire de cette Résistance sur la terre qui l’a vu naître. Ce sera désormais chose faite avec l’installation du monument de Moladier.

Cette réalisation du comité local de l’ANACR Meillard-Le Montet n’est pas une première ; elle va intervenir sept ans après qu’un autre monument ait été installé à la ferme de Villars sur la commune de Noyant (*).

Du temps

Il aura fallu plus de 4 ans pour voir aboutir ce projet et l’expérience de la réalisation précédente a été précieuse pour en faciliter la conduite. S’installer « chez les autres » suppose d’abord que l’on y soit autorisé. C’est avec le responsable de l’Inter-Région de l’ONF en charge de la forêt domaniale des Prieurés de Moladier qu’une convention a été signée, et avec les responsables locaux qu’ont été réglés les ajustements matériels de l’implantation.

De la volonté.

Pour la conception comme pour la réalisation notre association privilégie le « faire » au « faire faire », mobilisant ainsi en interne et autour de soi toutes les compétences et les bonnes volontés utiles à la réalisation du projet. Cette démarche mobilisatrice est aussi un moteur de l’action dans notre association.

La présence parmi nous d’un maître dans la taille de pierre (MOF) reste notre premier atout sur ce type de projet. L’opiniâtreté et la détermination d’une équipe peut faire le reste.

Une fois la réflexion déterminant les grandes lignes du projet et les grands traits de son esthétique arrêtés, il fallait lever le premier obstacle à la réalisation : son financement.

Des soutiens

La trésorerie de l’association n’étant pas en mesure de l’assurer il a fallu lancer un appel à subvention auprès de partenaires potentiels. Ce fut chose faite auprès des services de l’ONAC et des collectivités territoriales. Le Conseil départemental de l’Allier et quinze des vingt communes sollicitées ont aussi répondu favorablement à l’appel pour réunir les fonds nécessaires à l’acquisition de la matière d’œuvre. Mais il aura fallu plus de deux ans pour approcher les 3000 euros nécessaires en additionnant 50 euros par-ci, 150 par là ; 5 ou 600 par ailleurs… La trésorerie du comité local fera l’appoint pour régler la facture des blocs de pierre de Bourgogne qui feront le voyage de la Nièvre jusqu’au chantier de notre tailleur de pierre dans le camion d’un ami !

Du travail

Pendant que se négocient les détails de la convention avec l’ONF la taille de la pierre peut commencer ; et de semaine en semaine, de mois en mois, les pièces du puzzle prennent forme !

Là encore il aura fallu s’organiser et fabriquer l’installation utile au chantier avec la grande « chèvre » indispensable au levage et à la manutention des blocs. Et pour nombre d’opérations, quand deux mains ne suffisent pas, d’autres bras s’en approchent pour faire de cet ouvrage une réalisation collective. Toutes celles et tous ceux qui s’y sont joints s’en souviennent.

Les panneaux d’information, scellé sur le fût du monument pour l’un ou implanté à côté pour un autre sont conçus à l’image de ceux qui équipent tous les autres lieux de mémoire entretenus par le comité local de l’ANACR Meillard Le Montet. Il a fallu faire appel à un prestataire pour une impression sur aluminium qui en garantit la tenue dans le temps.

La symbolique de la forme

La réflexion sur la conception du monument et le lieu de son implantation nous avait conduit au choix symbolique d’une forme d’arbre. L’enracinement de la Résistance dans la terre du Bocage Bourbonnais y invitait tout comme la diversité des origines ou des destinations des forces qui l’animèrent. Il y fallait des branches… Les trois grandes directions déjà gravées sur le monument de Villars devaient se retrouver… Et là, environnement forestier oblige, faites de bois.

Associer le bois à la pierre supposait que soit utilisée une essence sans tanin et dont la tenue dans le temps soit des meilleures. Le choix s’est porté sur du douglas. Le format des branches et la forme courbe retenue supposaient une réalisation en lamellé-collé. A défaut d’avoir trouvé un artisan pour produire ces trois pièces finies, l’équipe s’est attelée à la tâche de leur réalisation, à la découverte d’une première expérience en la matière.

Expérience et curiosité

Passé la fourniture des plateaux de douglas séché dans une scierie des Combrailles, c’est dans l’atelier de l’ami Denis qu’ils passent par scie à ruban, dégauchisseuse et raboteuse pour une réduction en planches minces assez souples pour être mises en forme…

La réalisation du moule préfigure le résultat attendu… Mais la première séance d’assemblage de quatre lames de bois encollées et pressées ne livre son résultat qu’après les quelques jours d’impatience nécessaires à la prise… La satisfaction accompagne le démoulage ; ne reste plus qu’à reproduire deux fois l’opération pour disposer des pièces de bois.

La finition des pièces et leur ajustage occupent encore quelques journées. L’assemblage des bois sur la pierre va se faire par encastrement et la fixation est assurée par un scellement de goujons inox.

Pendant ce temps l’équipe technique de la commune de Besson a réalisé le socle en béton armé qui va recevoir le monument. Il ne se verra bientôt plus, couvert des feuilles du sous-bois, d’où ressortira la pierre claire du monument que le temps va bientôt patiner, tout comme le bois de ses branches…

Vers un aboutissement

L’installation va se faire au fil des mois, en quatre étapes au moins, rythmées par la fixation des différentes pièces du monument : la base sur le socle, le fût sur le socle, la tête sur le fût, et les branches sur la tête… sans compter les finitions avec les quatre plots des angles, les panneaux d’information et la petite niche conservant quelques éclats de pierre symbolisant la mémoire des Résistants disparus…

Sitôt installé, le monument appartient déjà à son environnement, offert aux regards des curieux au pied des grands arbres… un nouveau petit caillou blanc sur le chemin de la mémoire de la Résistance

L’idée : c’était fait avant 2017, n’avait-elle pas germé après la réalisation du monument de Villars à Noyant en 2014 ?

La conception : c’est fait… et on va retrouver dans la forme de l’œil et des branches la symbolique de la gravure du monument de Villars qui porte l’image du rassemblement, du mouvement et de la diversité…

La collecte des moyens : le plus dur ! 2018 et 2019, deux bonnes années c’est long, mais ce fut fait !

à chaque jour suffit sa peine :
lundi la volonté, mardi la résolution, mercredi la détermination, jeudi persévérance, vendredi la ténacité, samedi l’obstination, et dimanche un soupçon d’opiniâtreté !

La fabrication : c’est fait ! avec l’exercice du bel art du tailleur de pierre et au passage quelques trouvailles et apprentissages pour faire face à l’inattendu…

La mise en place

C’est parti !

Ce jeudi 25 février 2021, la première pièce du monument de Moladier est posée… La dalle de béton confectionnée par la municipalité de Besson a accueilli sa première charge.
La remorque chargée du socle était bien alignée devant la dalle…
Un tracé au cordeau marque l’emplacement du socle en son centre…
Pour passer l’élingue qui va soulever la pierre accrochée à la fourche hydraulique du tracteur il faut la décoller de la palette sui la supporte…Le cric est là pour ça ! et il faut bien six mains pour y parvenir…
Une fois le socle soulevé, la remorque s’en va et il ne reste plus qu’à venir déposer délicatement la pierre sur ses trois cales…
Pour garantir la stabilité des prochaines pièces de l’assemblage en bon équilibre sur le socle, il faut qu’il soit parfaitement horizontal. Il va bien falloir six mains pour ajuster les cales…
Désormais le socle en place, les travailleurs méritent la pause café-brioche !
Une fois l’emplacement sur le dessus du socle qui va recevoir le fût tracé, un léger piquetage améliorera l’accroche du scellement de la prochaine pièce…
Reste à faire le scellement du socle sur la dalle à la chaux qui va garantir la solidité de l’édifice, Une bonne gâchée dans une brouette hors d’âge… truelle et taloche, petit bois pour le bourrage… Un dernier petit coup de balai rend le chantier bien propre et c’est la fin du début du dernier épisode !
Les travailleurs du jour : Michel et deux Daniel ; notre camarade Daniel Cognet assure tout en délicatesse la manipulation de la pierre du bout des doigts d’acier du bras hydraulique de son gros tracteur.
Rendez-vous est pris pour vendredi 5 mars de 10 à 12 heures pour ajouter une pierre à l’édifice ; c’est le fût qui va rejoindre son socle.
à suivre !

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La deuxième pierre…

Préparation aujourd’hui… et pose de la deuxième pierre demain !
Le chargement d’une demi-tonne de pierre ne va pas sans malice… un peu comme les bestiaux qui rechignent à grimper dans la bétaillère avec le présentiment qu’un supplice les attend, le fût a hésité un moment, et il a bien fallu parlementer à quatre mains pour le conduire à sa place sur la remorque.
Une fois sur le flanc, le perforateur l’a attaqué pour creuser l’ancrage d’un anneau qui permettra de le remettre debout et sous sa base les deux emplacements des barres d’acier inox qui vont solidifier son ancrage sur le socle. Fin prêt pour le deuxième épisode de l’installation, le chargement attend demain…

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Feuilleton « Moladier » : le fût est dressé !

Le socle est percé pour solidariser le fût qui va s’y poser avec deux tiges d’acier inox grosses comme le pouce… Miracle de la chimie, la résine assure la liaison pierre – acier,.. et c’est assez solide puisque le bloc d’une demi-tonne reste suspendu accroché sous la fourche hydraulique au bout de l’élingue passée par l’anneau au bout d’une tige filetée scellée hier !
La physionomie du monument commence à prendre forme dans son écrin naturel, et ne manque pas d’accrocher le regard des passants curieux !
Prochain épisode jeudi prochain avec une opération plus délicate, la pose de « l’œil » sur le fût et le scellement de l’ensemble : ce sera la troisième phase la plus importante, car ensuite ne resteront que les « accessoires » : les trois grands bras de bois, les panneaux d’information à coller, la vitre de la niche aux éclats à sceller et les quatre plots aux angles de la dalle.
En espérant que la météo soit clémente…

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La troisième pierre…

Journée chargement anticipée pour une journée chantier avancée à demain mercredi matin pour cause de météo dégradée jeudi et vendredi…
L’œil a fait son lourdaud avant d’accepter de se poser sur la remorque… Là comme ailleurs, sans brusquer la bête, c’est à force de patience et d’observation que tout finit par aller bien ! Et c’est après avoir chargé le dernier gros caillou d’un peu plus d’une demi tonne que nous nous disions avec Michel que nous étions désormais tout-à-fait opérationnels pour ce type d’opération… Prêts pour lancer le projet d’un nouveau monument !!!
Demain matin il y aura une petite vérification de la check-list : groupe électrogène, compresseur, perforateur, mèches, soufflette, pistolet à colle, cartouches de résine et canules, entretoises, goujons, sable sec, chaux, eau, chiffons, truelles, taloche, élingues, perceuse, brouette, balai, cales diverses et variées… sans oublier café et casse-croute !

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à l’œil !

Aujourd’hui, mercredi 10 mars en l’âge de la pierre taillée, c’est journée continue sur le chantier… soit le travail est considérable, soit les travailleurs paressent, à vous de voir !
A l’ordre du jour :
percement du socle et scellement du fût (le fût posé provisoirement la semaine passée est relevé délicatement pour percer l’emplacement des goujons d’acier inoxydables dont le scellement chimique assure avec le joint au mortier de chaux la solidité de l’assemblage).
percement du fut et de l’œil et scellement de l’œil ( Une première présentation de l’œil « à blanc » permet de marquer les emplacements des goujons d’acier inoxydables qui vont aussi assurer l’assemblage de la plus haute pièce du puzzle de pierre.
Dans l’équipe du jour, la plus importante réunie depuis le début du chantier de montage, en bon DRH, Michel a su s’entourer de 3 Daniel pour constituer un ensemble que d’aucuns compareraient volontiers aux Pieds Nickelés ou aux Dalton… à moins qu’ils ne s’agissent des « vieux fourneaux »…
Pour assurer la journée continue sur le chantier, l’intendance a suivi, Chantal et Suzon ont joué les cantinières pour la bonne tablée de six gourmands à la pause déjeuner : premier pique-nique de l’année dégusté sous les grands chênes de Moladier.
Au manettes de la fourche hydraulique qui assure le levage des pièces, c’est l’extrême précision et la dextérité de Daniel Cognet qui fait merveille ; les trois autres comparses lui font signe de lever, de baisser, d’aller plutôt en avant, en arrière, et à gauche comme à droite… sans jamais être vraiment d’accord ! Daniel observe les commandes qu’on lui fait, prend le temps de « faire la moyenne » et décide après de diligenter la bonne manœuvre… Et ça marche ! les grosses pierres bougent lentement là où on veut bien qu’elles aillent, les goujons s’emboîtent parfaitement dans l’ancrage qu’on leur destinait…
Le mortier de chaux est gâché pour venir garnir l’espace laissé entre les blocs de pierre pour assurer la solidité de leur assemblage.
Un petit peu de ménage… Le rangement des outils, et c’est avec une certaine satisfaction que l’équipe quitte la forêt au soir de l’avant dernier épisode du feuilleton du montage du monument.

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Resteront pour la prochaine journée de travail :

  • L’assemblage des « branches » de bois lamellé-collé qui vont partir de part et d’autre de l’œil (on peu apercevoir les trous des goujons de fixation sur la face avant de l’œil…
  • La pose des quatre plots qui vont délimiter la base du monument.
  • La finition de tous les jointoiements au mortier de sable fin.
  • La pose du panneau d’information sur le fût et du panneau de présentation sur le potelet planté en marge du monument.
  • La couverture de la dalle de béton par terre et feuilles du sous-bois.
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Ne reste plus maintenant qu’à préparer la cérémonie d’inauguration qui est programmée le 6 juin prochain à 15 heures, jour anniversaire du premier rassemblement du maquis Daniel Casanova en forêt de Moladier (6 juin 1944) !