Stèle Nancy WAKE – Verneix

Stèle Nancy WAKE – Verneix

Née le 30 août 1912 à Wellington en Nouvelle-Zélande, Nancy Grace Augusta Wake est la dernière d’une famille de six enfants. Sa famille s’installe en Australie, deux ans après sa naissance. A 16 ans, elle fugue et devient infirmière. Deux ans plus tard, elle part pour Londres où elle suit une formation de journaliste. Correspondante de presse à Paris, elle rencontre à Marseille, en 1936, Henri Fiocca, un industriel français.  Henri et Nancy se marient en novembre 1939. Il est mobilisé. Elle s’engage comme ambulancière.

Après la défaite de juin 1940, le couple s’engage dans la Résistance, au sein du réseau d’évasion Pat O’Leary. La Gestapo surnomme Nancy « la souris blanche » et met sa tête à prix.  En 1943, Nancy est arrêtée. Les Allemands ne réussissent pas à la faire parler, elle est libérée et gagne l’Angleterre. Henri, resté en France, meurt le 16 octobre 1943 après avoir été capturé et torturé. Nancy rejoint les opérations spéciales britanniques du SOE.

 Fin avril 1944, elle est parachutée en France, au sud-ouest de Cérilly (Allier), pour assurer les fonctions de courrier pour le compte du réseau Freelance de John Farmer dont la mission est d’aider la Résistance locale à préparer le soulèvement armé qui doit suivre le débarquement allié. Nancy rejoint les maquis des monts d’Auvergne, stationne près du bois de Civrais et la forêt de Tronçais aux côtés des maquisards de l’Allier. C’est une femme volontaire qui se sait se faire respecter dans un univers masculin. Son action est controversée. Elle aurait participé à l’attaque de l’hôtel de l’Écu le 27 juillet 1944 et à la libération de Montluçon fin août.

 À la fin de l’été 1944, elle rentre en Angleterre. Nancy Wake reçoit plusieurs médailles, devenant la femme la plus décorée de la Seconde Guerre mondiale. Elle retourne en Australie en 1948, mais fait des séjours prolongés en Angleterre après son mariage avec John Forward en 1957. Elle meurt à Londres le 7 août 2011. Selon son souhait, ses cendres sont dispersées en 2013 dans un bois de Verneix, près de Montluçon. Nancy Wake a résidé, en effet, en 1944 dans le château de Verneix et organisé plusieurs parachutages dans les champs voisins.