Verbatims

24 décembre 2019

Et si l’engagement d’aujourd’hui dans l’ANACR croissait sur une racine encore vive de celui, valeureux et généreux, des Résistants d’hier :

S’engager pour vivre… libre !

Les échanges engagés lors du congrès de Dax autour du thème du renforcement de notre organisation et du recrutement ont eu des prolongements au sein de notre comité départemental. La réflexion sur l’adhésion nous a renvoyés, les uns et les autres, aux circonstances de notre propre adhésion, à ce qui avait déclenché le mécanisme de l’engagement dans l’association qui devenait nôtre…

Et c’est de là que naquit l’idée de la série de petits témoignages émaillant le numéro 75 de Résistance Allier livré en cette fin d’année. Cette série est aussi ouverte ici et va s’alimenter au fil du temps. Chacun y retrouvera les ressorts qui l’ont poussé dans sa propre démarche mais y découvrira aussi des chemins différents empruntés par d’autres, tout ce qui fait la richesse de l’association et qui nourrit sa capacité d’agir.

Christophe BOUTIER

Pourquoi ai-je adhéré à l’ANACR ?
Peut-être, parce qu’aujourd’hui, les « temps obscurs », certains relents nauséabonds, qui semblaient appartenir au passé ont à nouveau le vent en poupe…
…Faire quelque chose, donc ! L’adhésion à l’ANACR fut comme une nouvelle évidence qui survint dans le courant de l’année 2017. S’engager pour vivre… libre.

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Mauricette ARNAUD

Sensibilisée par les récits d’Albert ARNAUD – mon beau-père, Résistant de la première heure- j’ai bien-sûr adhéré à l’ANACR. C’est là que j’essaie de transmettre pour ma modeste part, les enseignements que nous ont légués toutes les femmes et les hommes qui, par leur courage, leur efficacité, leur fidélité, se sont attachés à la défense de notre chère patrie.

Jean-Paul RAFFESTIN

C’est en accompagnant mon père dans son activité à l’ANACR, que j’ai rencontré d’anciens Résistants, et c’est à leur écoute en découvrant leur parcours et leur engagement, que j’ai pris conscience du rôle et de l’histoire de la Résistance. Aujourd’hui, en adhérant à l’ANACR, je participe activement, au sein de mon comité et au comité départemental, à la défense des valeurs de la Résistance.

Demain, sans notre association, qui pourrait légitimement assurer ce devoir de mémoire ?

Jacqueline AUGUSTYNIAK

Avec mon père, ancien Résistant et militant responsable de l’ANACR, j’ai appris bien vite la nécessité de poursuivre sa lutte en défendant les valeurs de son engagement, en préservant la mémoire et les valeurs de la Résistance.

Michelle FALLUT

Pourquoi adhérer pour travailler à l’ANACR ?
Je dirais l’envie de mieux connaitre une période récente de notre histoire qui a profondément influé sur la vie de mes proches et qui n’est pas sans retentissement sur le monde actuel ; et d’autant plus que je n’en ai jamais entendu parler pendant ma scolarité, les cours d’histoire s’étant arrêtés à la déclaration de la guerre de 14, j’ai de grosses lacunes sur l’histoire du XXème siècle !

Et c’est aussi l’histoire de notre région…

Cédric CARTOUX

La raison de mon adhésion à l’ANACR est simple : participer au devoir de mémoires. Je dis « mémoires » au pluriel car je souhaite à la fois me souvenir de l’histoire de ma famille, de celle de mon grand-père, et plus généralement de la mémoire collective pour rendre hommage à celles et ceux qui ont défendu les valeurs de notre pays pour nous permettre aujourd’hui de vivre libres.

Joël CHANET

Depuis nombre d’années je suis adhérent et porte-drapeau de la section ARAC de Saint-Pourçain. Pendant la seconde guerre mondiale mon père était FTPF sous le nom de « Boumazol » dans un maquis de la région de Clermont-Ferrand et j’ai toujours en tête ses récits sur les durs moments qu’il a vécus pendant cette période. Aussi à sa mémoire, et au vu de l’action menée par les camarades du Comité de Saint-Pourçain, je me devais d’adhérer à l’ANACR.

Henri-Férreol BILLY

J’ai choisi d’adhérer à l’ANACR à la fois dans un but historique, étant un cousin éloigné d’un FTP tué au combat, mais aussi pour m’inscrire dans la lutte contre le fascisme et par les actions de commémorations tout faire pour que cela n’arrive plus jamais.

Mickaël LAURENT

Pour le prof d’histoire que je suis, la période de la Seconde Guerre Mondiale a toujours été importante. Quand il m’a été proposé, grâce à l’ANACR, de transmettre l’histoire et les valeurs de la Résistance bien au-delà de ce que me permettent les programmes scolaires, j’en ai saisi l’opportunité !

Et c’est tout naturellement que j’en suis venu à travailler dans l’association.

Virginie LADHUIE

C’est la transmission de la mémoire de la Résistance qui m’a d’abord conduite vers l’ANACR pour que les nouvelles générations en soient instruites, pour préserver ce patrimoine et surtout la Vérité. La connaissance des personnes qui ont vécu la guerre permet de se rendre compte des conditions dramatiques dans lesquelles elles ont réchappé ou de leur martyr ; celle de l’histoire doit éviter de reproduire les mêmes erreurs.

Jean -Louis PERICHON

La Résistance, c’est la lutte contre l’intolérable : le fascisme, le nazisme, la négation de l’autre parce qu’il ne pense pas ou ne vit pas comme vous. C’est la défense de la Liberté et des droits de l’homme, la continuité des valeurs issues de 1789. Parce que le passé éclaire l’avenir, il faut, plus que jamais, rester vigilant et promouvoir l’esprit du CNR.

Daniel LEVIEUX

Robert FALLUT, ancien Résistant Déporté, témoignant dans mes cours auprès des collégiens, m’avait ouvert à la nécessité de faire vivre la mémoire de leurs combats et des valeurs que portait leur engagement. Au-delà du simple enseignement de l’histoire, c’est naturellement au sein des associations, dont l’ANACR, que la valorisation de ce patrimoine prend toute son importance pour le préserver dès lors que les acteurs et témoins directs ont disparu.

Christian FOURNIER

Depuis la commémoration de la Journée de la Résistance le 27 mai 2015 à Cusset, la sollicitation amicale et fraternelle d’un Résistant, depuis l’admirable intervention de 3 lycéennes locales, il m’est apparu inéluctable d’adhérer à notre association pour apporter une modeste contribution, permettant à nos mémoires de contemporains de vivifier le souvenir des sacrifices de tous ces « combattants de l’ombre » et la résonnance des acquis du Conseil National de la Résistance avec toutes les valeurs de la Résistance.

Chantal HENRY

Je me suis engagée à l’ANACR par respect pour tous ceux qui, comme mes parents, ont lutté pour vaincre le nazisme en y laissant parfois leur vie, pour ceux qui ont l’âge de mes petits enfants et qui pourraient nous reprocher de ne pas avoir transmis la mémoire qui nous a été confiée ; mais aussi, et ce n’est pas le moindre des arguments, pour encore espérer qu’il y a sur cette planète des Hommes et des Femmes pour qui la liberté, l’égalité, la paix sont les vraies valeurs de la vie humaine, les valeurs de la Résistance

Christophe Boutier

Pourquoi ai-je adhéré à l’ANACR ?
Une prise de conscience soudaine que rien n’est acquis ?
Peut-être ! parce qu’aujourd’hui, les « temps obscurs », certains relents nauséabonds, qui semblaient appartenir au passé ont à nouveau le vent en poupe ; parce que les acquis issus de l’héritage du CNR ne semblent plus si acquis que cela ; parce que les valeurs fondatrices de la Démocratie et de notre République, « Liberté, Egalité, Fraternité », pourraient être menacées si l’on n’y prête pas attention, qu’elles méritent d’être défendues ! Parce que notre société moderne occidentale n’est, en fait, qu’un colosse aux pieds d’argile ! Parce que, dans le cadre de mon métier d’enseignant, je me suis aperçu auprès de mes collégiens que la transmission n’était plus aussi évidente que par le passé, qu’ils ne connaissaient plus leurs familles, leurs « grands » anciens, que lorsqu’ils déambulaient dans la rue principale de leur ville de Saint-Germain-des-Fossés, la rue Pierre Semard – parfait inconnu à leurs yeux – n’était plus que la rue de la… pizzéria !

Il fallait donc agir, faire quelque chose ! Prendre soin des enfants, ces adultes de demain : instruire, transmettre devint alors une évidence. Raconter le passé pour éviter que certaines erreurs ne soient reproduites, s’en servir pour dessiner des lendemains souriants et ensoleillés. Le club mémoires vit donc le jour au sein du CDI (Centre de Documentation et d’Information) de mon établissement en 2016. Riche de 14 membres, il est désormais « peuplés » de 25 collégiens qui écrivent une suite à l’ouvrage de 171 pages rédigé l’an dernier intitulé : « A Saint-Germain-des-Fossés, la Mémoire se transmet, l’espoir se donne ! » C’est dans ce cadre qu’en effectuant des recherches pour nous aider dans la préparation du Concours de la Résistance et de la Déportation, nous avons été amenés à découvrir, par le biais d’Henri DIOT, l’ANACR. La découverte du travail et des combats de l’association s’ouvrirent alors à mes yeux. Faire quelque chose, donc ! L’adhésion à l’ANACR fut comme une nouvelle évidence qui survint dans le courant de l’année 2017. S’engager pour vivre… libre.