Lieu-dit « Le Cluzel », commune de La Chapelle.
La Montagne Bourbonnaise a été un territoire de choix pour l’installation de maquis, dès 1943. Certes, le relief montagneux, les forêts profondes, les difficultés d’accès furent des éléments déterminants, tout comme la proximité de la capitale de l’Etat français du Maréchal Pétain, mais les maquisards ont surtout bénéficié, dans notre région, de l’aide précieuse de la population qui les ravitaillait, les abritait, les renseignait, parfois les soignait. Ceci n’était pas sans risque. Claude Mondière, de Lavoine l’a payé de sa vie. C’est ainsi que le 24 juin 1944, alors même qu’il fêtait en famille la communion de sa fille Yvette, Claude Mondière, de Lavoine, vit trois miliciens faire irruption à son domicile. Accusé d’avoir aidé les maquisards des Bois Noirs, il fut interrogé et frappé, puis, les mains liées derrière le dos, conduit à pied jusqu’au château de la Roche, au Mayet de Montagne, pour y être livré aux SS du sinistre capitaine KNABEL. Il y subit un véritable martyr durant cinq jours, avant d’être emmené en camion ici-même, dans ces bois du Cluzel, pour y être abattu d’une balle de révolver. Son corps fut découvert le 12 septembre 1944, alors qu’il était sommairement enseveli. Claude Mondière a fait le sacrifice de sa vie pour une cause juste et impérieuse, la défense de la liberté et le refus de l’injustice. Il n’était pas un « terroriste » comme le disaient les Allemands, il était un brave homme qui a voulu aider les combattants pour une France libre et démocratique. Mais la guerre et les idéologies totalitaires engendrent de tels excès, de telles violences, et des familles en supportent les terribles conséquences. Rendons hommage à Claude Mondière pour le sacrifice suprême qui fut le sien pour notre Patrie, pour la République, pour notre liberté d’aujourd’hui.