Le Cacot

La stèle du Cacot

Erigée par l’Amicale des Résistants Actifs de l’Allier, elle porte les noms de trois maquisards :
– MONDIERE Claude, arrêté par des miliciens le 24 juin 1944, livré aux SS du capitaine Knabel, torturé au château de la Roche au Mayet de Montagne, et abattu dans les bois du Cluzel, où une stèle rappelle son martyr.
– COURAUDON, dit « Cacolet », se blesse accidentellement au maquis et décède en clinique à Vichy où il a été transporté clandestinement.
– VALLAS Claude, est né le 29 mars 1896 au domicile de ses parents à Lavoine (03). Son père Mathieu et sa mère Claudine née MONDIÈRE sont cultivateurs. Il est cultivateur au lieu-dit Pion à Lavoine quand il épouse Marie ROCHE le 22 juillet 1922 en cette même commune.

Source de la photo : Moncorgé Raymond Montagne Bourbonnaise 1939-1945 Imprimerie Nouvelle Juillet 2005

Les Allemands et les miliciens stationnés au Château de la Roche au Mayet-de-Montagne (03) lancent une opération contre les résistants du Groupe Franc des Bois Noirs et ratissent la région entre Ferrières-sur-Sichon, Lavoine et La Guillermie. N’ayant pu arrêter les maquisards ils arrêtent Claude VALLAS le 17 novembre 1943 à son domicile parce que maire de la commune où est installé le Maquis des Bois Noirs. Il  » est déclaré responsable de la présence de réfractaires sur le territoire de sa commune ».
Source : Archives Départementales de l’Allier 1289 W 91.

Il est transféré à Lyon pour y être interné. Le 6 avril 1944 il fait partie des 1489 hommes déportés de Compiègne à Mauthausen où ils arrivent le 8 dans le convoi N° I.199. Claude VALLAS reçoit le matricule N° 63262 et après la quarantaine il est transféré au Kommando de Gusen*.

Gusen* : Kommando du KL Mauthausen. A Gusen les nazis exploitent les carrières de granit grâce notamment à l’envoi dès 1940 de milliers de Républicains Espagnols. En 1944 pour parer aux attaques aériennes des galeries souterraines abritent progressivement des chaînes de montage. II voit ainsi le jour pour recevoir les milliers de prisonniers nécessaires à ces travaux de creusement.

Source : Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation

Il décède le 25 novembre 1944 à Gusen selon le JO N° 129 du 6 juin 2001.