Louis BAVAY

Figure emblématique de la Résistance bourbonnaise, Louis BAVAY a payé de sa vie son engagement dans la résistance ; c’est au terme d’un impressionnant itinéraire de répression qu’il mourut le 24 décembre 1944 à Buchenwald.
Son engagement précoce dans la Résistance était la suite logique des engagements politiques et syndicaux du citoyen progressiste qu’il était.
C’est à 50 ans passés que Louis BAVAY, ancien combattant de 14-18, aborde la Seconde Guerre Mondiale avec un fils de 18 ans qui complète l’engagement familial. C’est Place des Trois Ayards, sur la rive gauche du Cher tout près du Pont Saint-Pierre qu’ils tiennent le magasin d’articles de pêche jouxtant l’Hôtel de l’Ecu qui sert de QG à un groupe collaborationniste, le Comité d’action pour la justice sociale, que l’on a longtemps confondu avec la milice. Les « miliciens » sont dirigés par un personnage trouble du nom de Lamy qui utilise son groupe comme une police supplétive de la Sipo-SD. La population de Montluçon et de ses environs redoute les exactions de la « bande à Lamy »…
Les Renseignements Généraux signalent Louis BAVAY en octobre 1940 comme «Militant communiste très actif, agitateur dangereux, dirigeant avant guerre la cellule communiste du 12ème régiment d’infanterie à Montluçon, favorise les réunions et le regroupement. Il Est considéré comme un des éléments de direction du parti communiste à Montluçon et un successeur éventuel de Pierre VALIGNAT qui avait été arrêté avec son épouse Fernande en septembre…
S’en suit un long parcours d’arrestations, d’internements, d’évasion et d’emprisonnements :
– 8 octobre 1940, interné au Centre de Séjour Surveillé au Château de Mons à Arlanc (63).
– 31 décembre 1940, mutation au camp de Nexon (87).
– 25 février 1941, suite à un mandat d’arrêt transféré à la prison de Montluçon (03),
– avril, transféré à maison d’arrêt de Clermont-Ferrand (63).
– 28 mai 1941, libéré à la suite d’un non-lieu et remis en liberté.
– 8 janvier 1943, arrêté à la suite de la manifestation du 6 janvier 1943
– 9 janvier 1943, interné au Centre de Séjour Surveillé de Saint-Paul-d ‘Eyjeaux (87) d’où il s’évade. Repris, il est condamné le 19 juillet 1943 à un mois de prison par le Tribunal de Limoges (87).-
– 25 juillet 1943, incarcéré à la centrale d’Eysses (47)
– août 1943, transféré au Camp de Saint-Paul d’Eyjeaux après avoir purgé sa peine (87)
– 6 août 1943, interné au camp de Noé (31)
– fin août 1943, transféré au camp de Saint-Sulpice-la-Pointe (81).
– 30 juillet 1944, évacuation du Camp de Saint-Sulpice-la-Pointe (81), « remis aux autorités allemandes » à Toulouse
– 31 juillet 1944, déporté de Toulouse vers Buchenwald
– 6 août, arrivé à Buchenwald dans le convoi N° I.252, matricule N° 69902.
… jusqu’à son décès en déportation le 24 décembre 1944.
ci-dessous, présentation dialoguée du sujet…

Portrait de Louis BAVAY réalisé à Buchenwald par son camarade de déportation Boris TASLITSKY. Louis BAVAY meurt en déportation le 24 décembre 1944.