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15 mars 2020

Lire libre…

Georges ROUGERON, figure politique de l’Allier et auteur d’ouvrages consacrés à l’histoire de l’Allier avait publié en 1964 un fascicule traitant de la Résistance dans le département de l’Allier.

Il y retrace à grands traits l’histoire de la Résistance dans le département de l’Allier détaillant la participation des différentes composantes engagées dans la reconquête de la liberté en Bourbonnais… Une lecture fort intéressante !

Mais il y reste quelques confusions à propos des maquis du secteur de Meillard (voir page 24). Le Camp Hoche et le Camp Casanova sont tous les deux rangés sous la houlette de Jean Ameurlain avec une date d’installation de Hoche fixée en mai 1944… Cette confusion reprise dans l’historique des unités combattantes nie l’origine du Camp Hoche et l’action de ses initiateurs associant les ouvriers Montluçonnais emmenés par Georges Gavelle et Louis Bavay et les paysans du secteur de Meillard avec les militants clandestins du PC, entre autres Civade, Mitton, Berthomier et Depresle… Mais c’est bien avec eux que le premier maquis FTP du secteur s’est installé en mai 1943 dans la clairière de « La Pièce Plate », dans les bois des Champs près du ruisseau du Douzenan.

Quant au Camp Casanova, c’est bien à l’initiative de Jean AMEURLAIN et de Jean-Marie LIVERNAIS qu’il s’est constitué à Moladier un an plus tard, le 6 juin 1944.

Sur le plan historique comme sur celui de la mémoire cette confusion est dommageable au-delà même de la simple vérité des faits. Les deux formations ont appartenu à la même famille d’organisation , celle des Francx-Tireurs Partisans Français ; mais elle ont opéré dans des périodes et avec des moyens complètement différents. Quand Hoche expérimente une clandestinité difficile et sans grands moyens ni armement pour assurer ses actions contre l’occupant ou la collaboration, Casanova s’inscrit dans la période de l’été 44 qui bénéficie de la vague d’espoir engendrée par le débarquement allié en Normandie après l’échec des nazis sur le front de l’est en 43 à Stalingrad, et à celui des fascistes en Italie… Le nombre de combattants mobilisés et leur équipement, pour hétéroclite qu’il soit n’a plus rien à voir avec les ressources du Camp Hoche qui n’aurait jamais pu envisager un défilé du 14 juillet comme les combattants de Casanova l’on assuré en 44 dans toutes les communes du secteur !