d’une expérience de l’Intelligence Artificielle…

21 juillet 2025

pour passer d’un texte à un dialogue…

bande son du dialogue

Le texte ci-dessous soumis à l’outil « NotebookLM » proposé par Google ressort en dialogue (bande son ci dessus)… L’IA ne s’est servi que du contenu du texte qui lui est soumis sans aller puiser dans des sources extérieures.

Hommage au Camp Danielle Casanova & aux victimes des combats du 18 juillet 1944.

Résistante communiste, Danielle Casanova est arrêtée le 15 février 1942 ; elle est déportée le 24 janvier 1943 à Auschwitz où elle meurt du typhus le 9 mai 1943. Lui rendant hommage, les Résistants bourbonnais dénommèrent leur rassemblement de juin 1944 à Moladier « Camp Danielle Casanova ».
Parmi la foule rassemblée à Moladier le 6 juin 1944, Marc Bonnot avait 19 ans ; né à Souvigny dans une famille de verrier, il était ouvrier coiffeur.
Il avait rejoint le camp FTP Danielle Casanova le jour de sa formation en forêt de Moladier, aux confins de la commune de Besson au sud-ouest de Moulins. Des 185 rassemblés au départ, Marc Bonnot était resté parmi les 80 formant le camp Casanova, beaucoup d’autres, moins contraints à la clandestinité, étaient renvoyés à leurs activités de Résistants sédentaires. Après être passé par Bois-Plan, par les bois de Bostz, c’est à la ferme de Renaudière à Meillard que le camp s’installe fin juin près de la ferme du beau-père d’André Fernand, Emilien DENIS. C’est de là que partirent leurs nombreuses actions, comme l’embuscade du Rocher Noir à Châtillon le 25 juin. Le 14 juillet 1944, les maquisards du camp défilèrent dans les villages alentours sous la conduite de Jean Ameurlain. Cette initiative fortement symbolique n’avait pas manqué d’attirer l’attention des forces allemandes. Le 16 juillet, après une escarmouche lors d’une sortie d’un groupe de Résistants partis neutraliser un faux maquis dans le secteur de Deux Chaises, le camp subit une première attaque par les soldats Allemands. Les maquisards encerclés réussirent à s’échapper en masse sous la conduite de Lucien Depresle et des frères Aurembout qui connaissaient parfaitement le terrain. La seule victime de l’attaque reste André Fernand qui, souffrant, restait alité à la ferme. Pris par les Allemands, personne ne le reverra plus. L’ensemble des maquisards avaient rejoint les bois du château de Bostz à l’ouest de Besson. Une nouvelle attaque eut lieu le 18 juillet après-midi par des miliciens et des GMR qui avaient attaqué le maquis Villechenon et incendié la ferme de Villars à Noyant le matin même. La majeure partie des FTP s’échappa en se dispersant par petits groupes de trois ou quatre. Marc BONNOT, René AUBER, Roger MAGNIERE et LARAME cherchaient à rejoindre Cressanges à l’ouest où ils savaient trouver de l’aide et de l’abri. Le groupe s’est séparé dans les champs. AUBERT et LARAME partent de leur côté mais René AUBERT est fait prisonnier et connaîtra la prison des Brosses et ses salles de torture. Les miliciens vont assassiner Marc BONNOT d’une balle dans la tête près de la ferme du Parc à Cressanges et son compagnon Roger MAGNIERE sera laissé dans un fossé grièvement blessé. Les GMR le ramasseront et le conduiront à l’hôpital de Moulins où il devra être amputé.
Un autre drame se jouait aussi à la lisière Est du bois, près de la ferme de La Vivère. Roger BELLIEN, caché avec un de ses camarades derrière des buissons en contrebas de la ferme avait repéré un groupe de miliciens et de GMR sur le chemin. Mal lui en a pris de vouloir tirer ; sa mitraillette STEN s’est enrayée, mais le bruit fut suffisant pour qu’il soit repéré et abattu à l’orée du bois.
Roger BELLIEN (dit « Lefort ») avait 23 ans. Il était ouvrier tourneur, aussi originaire de Souvigny.
Sa sœur Renée était aussi résistante FTP comme agent de liaison au sein de l’État-Major régional pour l’Allier ; Roger BELLIEN avait rejoint le camp FTP Danielle Casanova le 6 juin 1944 comme Marc BONNOT.
Sa sœur, Marie-Louise, a épousé Victor Brigand, commandant d’un bataillon des Francs-tireurs et partisans (FTP) de l’Allier.
Ses deux frères, alias « Mongolfier » et « Morane », ont rejoint tous les deux le camp Casanova le 18 juillet poursuivant la lutte de leur frère. Chez les Bellien résister se conjuguait en famille.
Un hommage sera rendu à Roger Bellien avec une Compagnie FTP issue du camp Casanova commandée par le lieutenant Charles Léger, alias La Pipe, qui devient le Camp Bellien à partir du 3 août 1944.
C’est en 1946 que furent érigées les stèles devant lesquelles nous nous sommes recueillis aujourd’hui.
C’est le 6 juin 2021 que nous avons ajouté le jalon de Moladier à notre chemin de mémoire de la Résistance avec le monument réalisé par notre camarade Michel Henry.
L’an prochain nous vous inviterons à la 80ème commémoration du brin d’histoire que je viens d’évoquer devant vous.
Peut-être…
Si le vent mauvais qui balaye le monde, qui secoue l’Europe, qui ébranle la France et vient troubler jusqu’au climat de notre Bourbonnais suscite la renaissance de cet esprit de Résistance qui avait fédéré les forces engagées aux côtés des Alliés pour la Victoire et la Libération, et qui avait présidé à la reconstruction de notre démocratie républicaine… Personne ne peut prétendre « ne pas savoir » que le fascisme a déjà sévit en France avec l’Etat Français de Pétain. Personne ne peut prétendre « qu’on n’a pas essayé l’extrême droite » … Personne ne doit ignorer que le FN de Le Pen a été créé il y a un demi-siècle avec d’anciens Waffen SS, autres néonazis et nostalgiques de l’Algérie Française et de l’OAS. Un ripolinage de façade ne change rien aux fondations, au mieux il peut duper les plus naïfs des chaperons rouges.
La menace des idéologies néofascistes, néonazies, d’une extrême-droite aspirant la droite à sa marge en lui imposant ses thèses mortifères est désormais d’une brûlante actualité. Les menaces contre la démocratie, l’expression de l’ostracisme, du racisme, la violence à défaut d’argumentation, ne sont pas sans rappeler le début des années 30… La fascination de la guerre et sa banalisation, la course aux armements, le gouvernement des peuples par la peur et leur désespérance, des tensions exacerbées à tous les niveaux, sont autant de risques dont il faut bien mesurer l’ampleur. L’instrumentalisation de l’histoire et sa réécriture sont devenues choses trop communes.
Dans l’entre-deux guerres, la SDN ne parvient à enrayer ni la guerre civile espagnole, ni l’agression italienne contre l’Éthiopie, ni l’impérialisme japonais, ni l’annexion de l’Autriche par Hitler, ni la crise des Sudètes, ni enfin les menaces allemandes contre la Pologne, c’est-à-dire l’ensemble des crises internationales qui préludent au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale. Hitler, Franco, Mussolini s’en affranchissaient…
Aujourd’hui, l’ONU subit un sort voisin quand la Russie, les Etats-Unis ou Israël s’affranchissent de ses résolutions pour entretenir le feu des guerres sous toutes les latitudes avec une prolifération inquiétante de régimes autoritaires, le plus souvent aux mains des militaires.
Il y a près d’un siècle le slogan « Plutôt Hitler que le Front Populaire » illustrait bien la stratégie des élites politiques et économiques qui se sont vautrées dans la collaboration… Avec des peuples conditionnés à l’individualisme et à la marchandisation de tout, prisonniers d’un brouillard d’informations, « Le ventre est encore fécond, d’où avait surgi la bête immonde ».
Brecht dénonçait la montée d’Hitler au pouvoir. La bête immonde a su prendre d’autres formes, tient d’autres discours, mais qui peut encore douter aujourd’hui qu’elle n’est effectivement pas morte…
Un dimanche soir de janvier dernier quelqu’un était venu à la rencontre de notre équipe qui démontait l’exposition « Terre de Résistance » dans une salle socio-culturelle pas très loin d’ici pour s’enquérir de la fréquentation de l’exposition. Des échanges qui s’en étaient suivis sur le thème de la Résistance au cours de la Seconde Guerre Mondiale nous nous souvenons d’une de ses phrases : « il ne faut pas oublier que Pétain a sauvé des juifs », une phrase qui nous avait pour le moins… frappés !
Aurions-nous pu écouter ça hier ou l’entendre avant-hier ? Quel enseignement pour notre jeunesse ?
Aujourd’hui l’heure n’est plus simplement à la vigilance, mais à l’action et à l’engagement pour refaire du pays une nation fière de son héritage du siècle des Lumières et de tous ses combats pour la Paix, la liberté, l’égalité, la fraternité, la justice et le progrès social, pour préserver notre République indivisible, laïque, démocratique et sociale.
Ce que la Résistance devrait avoir appris au peuple de France, c’est l’identité qu’elle avait forgée dans LA Résistance, faite de toutes les résistances, non pas une identité contre, une identité meurtrière, mais une identité avec, qui ajoute, qui grandit, qui multiplie pour venir à bout des pires dangers et qui l’avait portée jusqu’au rang des vainqueurs.
Ce que la Résistance devrait avoir appris au peuple de France, c’est que sa patrie pouvait faire Nation, échapper au rabougrissement mortifère sur un passé mythifié dont tous les bruits font des autres, étranges étrangers, les boucs émissaires de tous ses drames… « La pureté de la race » n’appartient qu’aux esprits barbares d’hier comme d’aujourd’hui.
Ce que la Résistance devrait avoir appris au peuple de France c’est au contraire à s’épanouir dans une société ouverte et solidaire, riche de sa diversité, rassemblée par une communauté d’engagement pour gagner des « Jours Heureux ».
Hier la Résistance avait besoin de tous… Aujourd’hui sa mémoire a besoin de vous, et la France a toujours besoin de la mémoire de la Résistance.
Daniel Levieux
20 juillet 2025